Jardiner sans labourer
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Travailler la terre est un réflexe pour de nombreux jardiniers. Pourtant, il est tout à fait possible de jardiner sans bêcher ni labourer. Cela présente même de nombreux avantages, comme vous éviter un mal de dos ou avoir un sol plus fertile naturellement. Découvrez nos conseils et astuces pour tout savoir sur cette technique !
• Niveau de difficulté : moyen
• Durée : quelques mois à plusieurs années
• Les bons outils : griffe, binette, transplantoir, sarcloir, râteau, gants de protection…
• Période de l'année idéale : à l’automne ou au printemps
Ne pas travailler la terre permet tout d’abord de vous faire gagner du temps au jardin pour effectuer d’autres tâches. Il vous évite cette corvée fastidieuse et le risque de vous blesser, surtout si vous avez des problèmes de dos. Par ailleurs, jardiner sans labourer permet de régénérer l’écosystème du sol et donc d’obtenir une terre plus fertile. Comment ? Les matières organiques et déchets verts des arbres et végétaux vont se déposer sur le sol. Les vers de terre et autres micro-organismes qui vivent sur le sol vont transformer l’ensemble en nutriments venant booster la croissance des plantes. Attention, il y a tout de même quelques terrains qui nécessitent d’être labourés. C’est le cas des terres trop argileuses, car il faut briser les mottes, et la plantation d’une nouvelle pelouse la première année.
Commencez par constituer un paillage à partir de déchets verts (résidus de tonte, feuilles mortes…) ou copeaux de bois avant de le couvrir de paille. Pendant plusieurs mois, cette couche doit être laissée au repos. Le but ? Qu’une fine épaisseur de matière organique se forme grâce aux insectes et animaux présents sur votre terrain. Riche en nutriments, elle va fertiliser le sol sans que vous n’ayez rien à faire ! Une fois que les beaux jours sont là, il suffit d’écarter le paillis afin de planter les végétaux, d’arroser et de remettre le paillis autour du pied des plantations. Il permettra de conserver l’humidité au sol, d’éviter la pousse de mauvaises herbes et de protéger les jeunes plants du froid.
Faites un paillage épais de 3 à 5 centimètres environ.
Pour le potager, vous pouvez ajouter du compost ou des déchets alimentaires (coquilles d’œuf, marc de café, épluchures de légumes, feuilles de thé…) afin de constituer le paillis.
Laissez le paillis pendant toute la culture et n’y touchez pas pendant plusieurs mois entre sa mise en place en automne et l’arrivée du printemps.
Les bons outils :
Vous pouvez utiliser des outils légers comme une griffe ou une binette pour remuer légèrement la terre sans la tasser.
Aidez-vous d’un transplantoir pour creuser un trou dans le paillage et y planter les végétaux.
Un sarcloir et un râteau peuvent aussi être utiles au potager afin d’aérer la surface en douceur.
Utilisez des gants de protection pour constituer et manipuler le paillis, effectuer vos plantations et apporter du compost au potager.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cela ne va pas se faire de manière immédiate. Et pour cause, il va falloir que la terre s’habitue. Si cette technique peut être appliquée sur tout type de terrain (même en friche), il faut la mettre en place à l’automne pour que le sol soit riche en humus au printemps. Avant de pouvoir arrêter tout labourage en hiver sur un terrain qui a toujours été labouré, il faut compter en moyenne quatre ans. Notre conseil : diminuer au fur et à mesure le travail du sol pour que la vie souterraine reprenne ses droits.
Avec cette méthode, les végétaux se cultivent tout au long de l’année pour ne jamais laisser une parcelle sans culture. Mettez en terre des vivaces ou annuelles, des plantes à floraison tardive… Bref, ce qui vous fait envie au fil des saisons.
Au potager, vous pouvez cultiver les mêmes légumes que dans un sol labouré. Il suffit de leur apporter un peu d’engrais vert (sarrasin, moutarde…) au printemps ou à l’automne, pour améliorer la qualité du sol et briser les mottes d’argile. Ce type de fertilisant va aussi attirer les insectes et auxiliaires en plus de limiter la pousse de mauvaises herbes. Il est aussi important de pratiquer la rotation des cultures pour ne pas épuiser le sol. Concrètement, chaque parcelle accueillera de nouvelles variétés d’une année sur l’autre : des haricots aux carottes ou pommes de terre puis aux laitues.
Vous savez tout !