Les pucerons sont des petits insectes redoutables au potager, notamment pour vos cultures de tomates. Ils peuvent rapidement envahir vos plants en formant des colonies et causer des maladies. Heureusement, il existe des méthodes préventives et des traitements naturels pour les éliminer. Découvrez nos conseils et astuces.
La tomate, légume-fruit fragile
Si la tomate est facile à cultiver au potager, elle peut aussi être touchée par bon nombre de maladies. Elle peut être atteinte du mildiou, ce qui va brunir les tiges et possiblement vous faire perdre toute la récolte. Elle peut aussi être victime de l’oïdium, reconnaissable à une sorte de poudre blanche qui se dépose sur les tiges et les feuilles, ou encore de la chlorose ou de l’alternariose. Ce légume-fruit est aussi très sensible aux attaques de pucerons. Il faut donc réagir vite en cas d’invasion car ces nuisibles prolifèrent très vite, sous peine de devoir vous débarrasser de tout le plant de tomates.
Méthodes préventives envers les pucerons
En prévention, il existe différentes techniques pour éviter aux pucerons d’élire domicile sur vos plants de tomates. Commencez par inspecter ces derniers régulièrement, enlevez (à la main ou avec un jet d’eau) les pucerons si vous en voyez quelques-uns et désherbez autour de vos plants régulièrement. Faites ensuite attention à ne pas trop arroser vos tomates pour ne pas que l’humidité les attire et favorise le développement des champignons.
Il est aussi recommandé de ne pas utiliser trop d’engrais à base d’azote, qui attire ces indésirables. Une autre solution consiste à mettre en place une sorte de piège en plantant des capucines, dont ils raffolent, autour de votre potager... Puis de les couper une fois les parasites se sont installés sur les fleurs.
Dégâts causés par les différents types de pucerons
Les pucerons peuvent attaquer toute l’année, particulièrement en été lorsqu’il fait chaud. Comment ? En piquant et en aspirant de la sève des tiges pour se nourrir. Non seulement leur salive est toxique mais ces insectes vont retirer les nutriments indispensables à la croissance de la tomate, ce qui peut entraîner une chlorose de la tomate reconnaissable au jaunissement des feuilles. Ils déposent aussi du miellat, une fois qu’ils ont aspiré la sève. Ce liquide épais et collant va développer de la fumagine (dépôt noir visible sur les végétaux), un champignon qui ralentit la photosynthèse de la plante et donc sa croissance en plus de faire pourrir les fruits.
De nombreuses variétés existent : puceron du cotonnier, puceron lanigère, puceron vert, rouge, jaune, rose, cendré ou strié... Et la tomate fait partie des plantes hôtes qui peut en accueillir plusieurs simultanément. Concrètement, le puceron noir va provoquer une crispation des feuilles et une déformation des rameaux alors que les piqûres du puceron jaune entrainent des boursoufflures rougeâtres sur le feuillage. Le puceron vert va engendrer l’enroulement des feuilles sur elles-mêmes tandis que le puceron lanigère va davantage s’attaquer aux racines.
Astuces naturelles pour lutter contre les pucerons
Il existe différents traitements naturels pour éliminer ces indésirables, à pulvériser sur les plantes infestées en soirée. Vous pouvez fabriquer un insecticide à base de pyrèthre végétal. Attention cependant car il sera aussi fatal aux autres insectes utiles au jardin ! Une bonne alternative peut être un purin d’orties ou une décoction de tanaisie. L’eau savonneuse (3-4 cuillères à soupe de savon noir liquide pour 1 L d’eau tiède) est une recette de grand-mère très efficace, qui va tuer les pucerons en plus de nettoyer le miellat. Sachez que le savon noir peut être remplacé par du savon de Marseille ou du liquide vaisselle.
Pensez aussi à installer des hôtels à insectes afin de favoriser la présence d’auxiliaires comme les coccinelles, perce-oreilles ou les syrphes, qui ne feront qu’une bouchée des pucerons ! Des abris (faits de tas de feuilles mortes et bois mort), mangeoires et fleurs mellifères (phacélie, bourrache...) sont de bonnes idées pour attirer des prédateurs naturels comme les oiseaux. Autre astuce, planter des plantes répulsives à côté de vos plants de tomates comme l’ortie, la lavande, la rhubarbe ou l’œillet d’Inde mais aussi des herbes aromatiques que détestent ces nuisibles (menthe poivrée, thym, sarriette, aneth…).
