Comment apprendre à jardiner ?

Aménager son jardin par étapes et selon son usage  

Avant toute chose, vous allez devoir imaginer votre futur jardin et vous fixez des objectifs atteignables. Après avoir déterminé à quoi va servir votre jardin (espace détente, grande pelouse pour que les enfants jouent, coin potager, etc.), à vous de lister les zones et éléments que vous souhaitez y intégrer : massifs ou parterres de fleurs, haies pour vous abriter du voisinage, arbres fruitiers… Pour faire vos premiers pas de jardinier, ne voyez pas les choses en trop grand pour ne pas vous décourager ! Mieux vaut limiter le nombre de plantations et cultiver une petite parcelle pour commencer.

Connaître sa zone climatique pour choisir des plantes autochtones

Place ensuite à la sélection des végétaux. En tant que jardinier débutant, nous vous conseillons de choisir des espèces faciles à cultiver, exigeant peu d’entretien et à croissance rapide pour apprécier le fruit de votre travail. 

Il est indispensable de tenir compte du climat de votre région pour sélectionner des variétés locales : consultez la carte de rusticité ou carte USDA qui indique la température minimale que votre région peut connaître. 

8 types de climats sont répertoriés, du plus froid au plus chaud :

• Climat de montagne

• Climat semi-continental et climat des marges montagnardes

• Climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord

• Climat océanique altéré

• Climat océanique franc

• Climat méditerranéen altéré

• Climat du Bassin du Sud-Ouest

• Climat méditerranéen franc

Les associations de végétaux doivent aussi être faites en fonction de la période de floraison et de la hauteur pour ne pas que les plus grands végétaux fassent de l’ombre aux plus petits.

Voici une sélection de végétaux pour se lancer : 

• Au jardin d’agrément, on mise sur la lavande, des crocus, tulipes, narcisses, pensées, campanules, graminées, primevères, myosotis, pavots de Californie ou géraniums et sur des arbustes qui fleurissent sans qu’on s’en occupe (laurier thym) et des arbustes persistants (oranger du Mexique, camélia…).

• Au potager, les légumes les plus faciles à cultiver sont les poivrons, courgettes, tomates, carottes, salades et radis. 

• Sur un balcon ou une petite terrasse, vous pouvez faire pousser un fraisier, des tomates cerises ainsi que des herbes aromatiques (basilic, menthe, persil, coriandre, etc.). 

• Côté plantes grimpantes, la clématite ou le chèvrefeuille seront plus faciles d’entretien qu’un rosier.

• Au verger, préférez un pommier, un poirier, un noisetier ou un cerisier.

Connaitre l’exposition du terrain, la nature du sol et le pH de la terre

Pour réussir vos plantations, vous devez identifier l’exposition de votre jardin, la nature du sol et le pH de la terre. Cela se fait sans difficultés.

• Taux d’ensoleillement des différentes zones de votre jardin : pour l’évaluer, observez votre jardin à différentes heures de la journée. Vous pourrez alors dessiner un plan avec les zones plein soleil, les zones ombragées et celles à mi-ombre pour savoir où planter chaque espèce en fonction de ses besoins. Soyez attentif aux vents dominants et aux ombres portées (haie d’un voisin par exemple) pour ne pas y installer le potager par exemple.

• Nature du sol : les légumes et végétaux à planter varieront selon que la terre est drainante, argileuse ou sableuse. Certains conseillent le test de la pâte à tarte : prélevez une poigné de terre, humidifiez et étalez-la. Selon son épaisseur avant qu’elle ne s’effrite vous aurez :

• Moins de 3 mm : un sol argileux

• De 3 à 5 mm : un sol limoneux

• Impossible à étaler car elle se brise : un sol sableux.

• pH de la terre : pour savoir si la terre de votre jardin est acide ou calcaire (alcaline), le plus précis est l’analyse d’un échantillon en laboratoire. Mais vous pouvez aussi tester le vinaigre d’alcool ou vinaigre blanc : prélevez un échantillon de terre sèche et versez quelques gouttes de vinaigre. Si des petites bulles se forment (réaction du calcaire avec gaz carbonique), le ph est calcaire avec un pH supérieur à 7,5. S’il n’y a aucune réaction, la terre est neutre ou acide avec un pH inférieur à 6,5. Cela vous permettra aussi de savoir quoi planter.

Avoir les outils indispensables au jardin et au potager

Les outils de jardinage sont indispensables à tout jardinier, même débutant, pour vous faciliter la tâche mais aussi éviter de vous faire mal au dos. Voici la liste des accessoires de base à avoir (à adapter selon la superficie de votre jardin, selon qu’il s’agisse d’un balcon ou d’une terrasse) :

• Une pelle pour creuser et déplacer des feuilles mortes.

• Un râteau pour niveler les plates-bandes. 

• Une tondeuse pour entretenir la pelouse.

• Un sécateur pour tailler et couper les branches, le bois mort, les fleurs fanées…

• Un coupe-branches pour élaguer les arbustes et arbres aux branches plus épaisses.

• Un tuyau d'arrosage et des arroseurs pour le jardin et le potager.

• Un arrosoir pour arroser les potées.

• Une bêche pour retourner, ameublir et amender le sol mais aussi creuser les trous pour vos plantations.

• Un transplantoir pour planter en pots et mélanger les engrais au terreau.

• Une griffe pour émietter les mottes de terre, ameublir et niveler le sol.

• Une brouette pour transporter des mottes de terre, les déchets verts du jardin, les feuilles mortes, les résidus de taille…

• Des gants de jardin GARDENA pour se protéger des salissures et surtout éviter de se blesser.

Apprendre les gestes de base pour la plantation

Avant de faire vos plantations, il y a quelques grands principes à connaître, à affiner ensuite selon les informations données plus haut. 

• De façon générale, la plupart des végétaux se plantent au printemps ou à l’automne. Toujours hors périodes de grand froid et de gel.

• La plupart d’entre eux nécessite que l’on humidifie ou que l’on trempe la motte avec les racines avant de planter.

• Les trous doivent être adaptés à la motte et une fois la plante déposée recouverts de terre.

• La terre doit être tassée modérément pour ne pas chasser l’air et empêcher le drainage.

• Un arrosage copieux est obligatoire après plantation.

• Pour les plantes en pots, il est recommandé de mettre des billes d’argile au fond du contenant pour obtenir une terre bien drainée. 

• Les pots en terre sont préférables aux pots en plastique pour leur porosité à l’eau et à l’air.

• L’arrosage des plantes en pot comme des plantes en terre s’effectue tôt le matin ou le soir, pour une meilleure absorption et éviter l’évaporation. 

• Au potager, mais aussi au jardin d’ornement, le paillage végétal (avec des résidus de tonte, des feuilles mortes, des copeaux de bois…) permet de protéger le sol du froid et du vent, de conserver l’humidité tout en le nourrissant.

• Et surtout avoir à l’esprit qu’il est inutile d’user de produits boostant la croissance ou de pesticides chimiques.  

Comprendre l’importance de l'eau au jardin

Avec des mois de l’année qui battent aujourd’hui des records de sècheresse, l’eau est une denrée très précieuse qu’il ne faut surtout pas gâcher. D’autant que l’on a naturellement tendance à trop arroser les plantations, ce qui peut faire pourrir les racines et favorise le développement des maladies. Avec une moyenne de 10 litres d'eau par m² consacré à l’arrosage***, il est primordial de trouver des alternatives et des systèmes d’arrosages économes et efficaces.

• Assurez-vous d’avoir un point d’eau accessible ou investissez dans un adaptateur de robinet Gardena qui permet de relier votre robinet d’intérieur à un tuyau d’arrosage.

• Un capteur météo permet de connaitre les besoins des plantes en fonction du temps.

• Investissez dans un arrosage goutte-à-goutte et dans un outil de mesure pour contrôler votre consommation d’eau.

• Utilisez un récupérateur d’eau de pluie.

* Selon une étude GfK de janvier 2021

** Selon une enquête menée en 2019 par l'Ifop et l’Unep (Union Nationale des Entreprises du Paysage).

*** Selon l’Ademe